Tout le monde sait que les Valaisans étaient autrefois soit djimbôs, soit toksons, soit toyets, soit tabourgnous, soit goitreux ! Ou même tout ça à la fois…
Mais en Valais, il n’y a pas que les hommes à développer des goitres. Il y a aussi des arbres ! Connaissez-vous ainsi les conifères goitreux ? Si vous vous baladez en forêt, peut-être avez-vous en effet remarqué des pins ou des épicéas dont le tronc présente une bizarre succession de bourrelets et de boursouflures, comme si le tronc avait gonflé.
Ces excroissances noueuses, qui donnent à certains troncs l’aspect de véritables chapelets, sont dues à l’activité du pic bois qui se nourrit de pucerons et de larves vivant sous les écorces et dans le bois.
Le pic noir inspecte avec soin les troncs et localise avec précision l’endroit où ses proies se situent avant d’éventrer l’écorce de ses puissants coups de becs, en prenant appui sur sa queue. Sa longue langue, terminée par de petits crochets, lui permet de sortir les larves de leurs galeries étroites.
Certains conifères sont visités régulièrement par des pics, génération après génération. Le martèlement répété du pourtour du tronc du résineux provoque une réaction de l’arbre qui forme ainsi des boursouflures caractéristiques en anneaux, comme une série de goitres noueux autour de l’arbre.
Voilà l’origine des conifères goitreux du Valais !